'Un Café entre Voisins' avec Zaid de Diegem-Lo

Living environment

Les avions, la famille et les moutons, les trois passions de Zaid

Zaid and his sheep

Zaid a grandi à Diegem-Lo, un petit village située juste à côté de Brussels Airport, où tous les jours des avions décollent et atterrissent au-dessus de sa tête, mais surtout un endroit où il se sent chez lui.

« Les gens me demandent parfois : 'Qu'est-ce que ça fait de vivre à côté de l'aéroport ?'. Pour moi, c'est comme vivre ailleurs, on s'y habitue. »

Mieux encore, l'aéroport est également son lieu de travail. Étudiant, il travaille chez DHL en tant que chargeur-déchargeur ou manutentionnaire sur le tarmac. « C'est parfois difficile », dit-il, « mais on se sent au cœur de l'action. Chaque jour est différent. »

Zaid a développé très tôt une fascination pour l'aéroport : « Enfant, j'observais déjà les avions. Chaque fois que j'en voyais un décoller, je pensais immédiatement aux vacances. J'imaginais ce que ressentaient les personnes qui partaient. »

Maintenant qu'il y travaille, son intérêt n'a fait que croître.

Il reconnaît les différents types d'avions et observe les passionnés qui viennent les immortaliser. « J'apprécie que tant de personnes viennent observer et photographier les avions. Pour moi, c'est très familier, car j'ai grandi avec. »

Zaid n'est pas le seul à avoir un lien avec Brussels Airport : toute sa famille respire l'aéroport. « Nous travaillons tous chez DHL », dit-il fièrement. « Mon père, mes oncles et maintenant moi aussi, en tant qu'étudiant. »

Vivre à Diegem-Lo

Zaid vit dans un coin agréable de Diegem-Lo. « C'est là qu’habite ma grand-mère », indique-t-il. « Nous envisageons de déménager dans une maison plus grande, car nous sommes nombreux dans la famille. Nous resterons toutefois à Diegem-Lo, à quelques maisons de là. Si ma grand-mère a un jour besoin d'aide, nous aurons suffisamment de place pour l'accueillir chez nous. »

Vivre à proximité de l'aéroport présente également un avantage pratique pour Zaid. « Il y a des bus pour Malines et Louvain, et le train s'arrête directement à l'aéroport. Le ring de Bruxelles est tout proche. En fait, nous sommes connectés à toute la Belgique, ce qui est un grand avantage. »

Mais outre cette dynamique internationale, il y a aussi la chaleur d'un quartier très soudé. Diegem-Lo est un endroit particulier. Ce n'est pas un village classique. Entouré par le ring et l'aéroport, il se bat depuis des décennies pour conserver son caractère villageois.

La famille de Zaid vit dans différentes maisons de la même rue, souvent dans des logements qui étaient autrefois menacés de délabrement, mais qui ont retrouvé une nouvelle vie grâce à des familles comme la sienne. Ses grands-parents y ont acheté une maison dans les années 80, à une époque où de nombreuses maisons étaient abandonnées. Avec d'autres familles, ils ont veillé à ce que Diegem-Lo ne se délabre pas, mais reste une communauté vivante.

« C'est grâce à des gens comme la famille de Zaid que cet endroit a été sauvé », explique Rik Haegebaert, président du comité de quartier local. « Avec des moyens limités, nous avons rénové des maisons, empêché des promoteurs immobiliers de s'installer et veillé à ce que ce village continue d'exister. »

Comme le dit Zaid : « Je ne peux imaginer autre chose que Diegem-Lo. Je ne voudrais jamais partir d'ici. »

L'amour des moutons

Outre son amour pour les avions et sa famille, Zaid a une troisième passion : les animaux, et en particulier les moutons. Cet amour est né dans son enfance, pendant ses vacances au Maroc.

« J'allais toujours à la ferme de cousins de mes parents. Ils avaient des vaches et des moutons. Enfant, j'y passais tout mon temps. Je préférais même dormir parmi les animaux. »

Cette curiosité enfantine s'est transformée en une passion durable. Aujourd'hui, vous trouverez Zaid dans un pré au cœur de Diegem-Lo, parmi ses propres moutons. « J'ai toujours été passionné par les animaux. Jusqu'au jour où j'ai trouvé deux moutons dans le jardin. C'était un cadeau d'un ami de la famille. »

« Notre voisin avait autrefois des chèvres et un âne ici », poursuit Zaid. « En vieillissant, il avait de plus en plus de mal à s'en occuper. Lorsque le terrain s'est libéré, j'ai pris l'initiative d'y installer moi-même des animaux. Je m'y consacre depuis l'âge de dix ans, soit depuis dix ans déjà. »

En route pour l'école, en direction de Louvain, il voyait souvent depuis le bus des moutons paître sur le talus antibruit de Steenokkerzeel, près de l'aéroport.

«Je trouve cela formidable. C'est une manière écologique de tondre le gazon. Les moutons font ce qu'ils savent faire le mieux, ils se nourrissent et le berger est également content d'avoir un endroit supplémentaire pour ses moutons. C'est mon rêve de pouvoir laisser mes moutons paître sur ce talus antibruit de l'aéroport. Dans mon propre quartier. »

Zaid calling his sheep