Le jeudi 17 juillet 2025, le Conseil flamand du Contentieux des Permis a rendu publique sa décision concernant le permis d'environnement de Brussels Airport. Le Conseil a estimé que le permis était en infraction au droit européen et a donc décidé de l’annuler. Cette décision n’a toutefois aucun impact sur les activités aéroportuaires ni sur les ambitions de durabilité de Brussels Airport. L'aéroport continue de fonctionner dans le respect des conditions du permis qui a été annulé.
Le gouvernement flamand avait accordé un nouveau permis d’environnement à Brussels Airport le 29 mars 2024. Concrètement, il s’agissait du renouvellement de la rubrique 57 du VLAREM : exploitation d’un aéroport avec pistes de décollage et d’atterrissage.
Ce permis garantit la poursuite des activités de l’aéroport dans les années à venir, mais s’accompagne de conditions d'exploitation supplémentaires strictes, tant en termes de mouvements de vol que de bruit. La législation européenne exige toutefois que le règlement européen sur l’approche équilibrée soit respecté avant que de telles restrictions d'exploitation puissent être imposées. Ceci n’a pas été fait, ce qui a entraîné la nullité du permis.
Le Conseil flamand du Contentieux des Permis a donné au ministre flamand compétent de l'Environnement jusqu'au 30 juin 2029 pour, d’une part, suivre la procédure européenne d'approche équilibrée, et d’autre part, délivrer un permis adapté. Brussels Airport prendra bien entendu toutes les mesures nécessaires afin d’obtenir un permis adapté dans les délais impartis et donc de garantir la continuité des opérations au-delà de 2029, tout en assurant le développement futur de l’aéroport à long terme.
En tant qu'aéroport, Brussels Airport s’efforce toujours de trouver un équilibre entre d’une part, l’accomplissement de son rôle socio-économique et la garantie de la connectivité, et d’autre part, l’impact sur l’environnement. L’aéroport poursuivra ses efforts en faveur d’une croissance durable telle que définie dans sa stratégie Shift 2027.
Le permis contient un certain nombre de mesures que l’aéroport mettra en œuvre dans les années à venir. Il s’agit notamment de :
Nous avons commencé à surveiller nous-mêmes la qualité de l’air local, notamment en contrôlant en permanence les concentrations de particules ultrafines et de dioxyde d’azote (NO2). Une campagne de dépistage d’autres polluants a également été lancée. Le comité de surveillance qui assurera le suivi des résultats de ces mesures, ainsi que la mise en œuvre de toutes les autres actions, a également été constitué. Ce comité de suivi comprend des représentants du gouvernement flamand (Omgeving, Zorg, MOW), de la Société flamande pour l'environnement (VMM) et des communes voisines de l'aéroport.
L’aéroport travaille sur un plan d'action pour l’eau et surveille en permanence la qualité de l’eau dans les bassins d’attente de l'aéroport. Disposant d’un système de purification et de bassins d’attente propres, l’aéroport a déjà pris des mesures pour la collecte et le traitement des produits de déverglaçage dans les eaux de pluie. Des études complémentaires sont en cours pour étudier d'autres mesures visant à améliorer encore la qualité globale de l'eau. Une étude supplémentaire sur les eaux de pluie sera notamment menée et des recherches seront effectuées sur la manière d’améliorer encore l’infiltration de l'eau.
Un plan sera élaboré pour surveiller et traiter les nuisances olfactives d’ici mars 2026 au plus tard. Un partenaire a été contacté et engagé pour effectuer les études nécessaires.
Dans une zone d’essais de moteurs, les moteurs des appareils sont testés à pleine puissance après un entretien. De tels tests sont effectués environ 270 fois par an en moyenne et sont nécessaires pour garantir la sécurité de l’appareil. Brussels Airport stipule déjà que ces tests ne peuvent avoir lieu qu’entre 7h et 22h. La nouvelle zone d’essais avec écran antibruit permettra de réduire considérablement les nuisances pour les riverains. La zone d’essai devrait être opérationnelle au plus tard en janvier 2027.
Il existe déjà plusieurs murs antibruit autour de l'aéroport, et certains bâtiments protègent également les riverains du bruit au sol. Le rapport d’incidences environnementales met désormais en lumière deux zones où l’installation de barrières acoustiques supplémentaires peut avoir un impact positif sur le bruit au sol pour une partie des riverains. Elles devraient être prêtes d’ici fin mars 2028.